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Le blog de Larry Cot senior
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Le blog de Larry Cot senior

VIP-Blog de Larry
  • 58 articles publiés
  • 46 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 05/06/2005 17:59
    Modifié : 27/06/2009 13:46

    Garçon (59 ans)
    Origine : Val d'oise
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    La pluie...

    17/05/2007 11:32

    La pluie...


    Comme chaque matin, au réveil, depuis maintenant vingt jours que l’hivernage aurait du commencer, la petite Ata se précipita dehors avec la même obsession. Son village, Diakoroladiassa, pourtant dans la région la plus fertile du Mali, n’avait pas reçu d’eau depuis bientôt trois semaines. Seule la « pluie des mangues », quelques gouttes seulement, était venue comme d’habitude. La récolte de maïs était compromise. Elle savait, la petite Ata, on en parlait tellement autour d’elle, ce que cela signifiait. Avoir faim, avoir soif. Déjà, la réserve d’eau de l’an dernier commençait à être épuisée. On ne lavait plus les vêtements, et on ne buvait plus à la demande. Seuls les hommes pouvaient boire quand ils en avaient envie. Pour l’instant.

    Mais pire, si la pluie ne tombait pas, les rares animaux allaient être abattus. « Sa » chèvre, Eteraya, allait être saignée. Ca, plus que le reste, elle ne pouvait l’imaginer.

    Fréquemment, dans la journée, elle regarda les nuages qui passaient, trop blancs. Elle préférait les gros nuages bien noirs, avec du vent autour, qui annonçaient la fraîcheur.

    Pourtant, cette nuit, elle fut réveillée par le bruit tant attendu, et elle courut danser dehors, les gouttes d’eau inondant son visage déjà noyé de larmes. Le bonheur !

     

    C’est le lendemain matin, au lever du soleil, qu'arriva le premier nuage de criquets…





     

     

    Le soleil pleure

    04/05/2007 22:28

    Le soleil pleure


    Ce temps est lointain, très lointain. Ce temps est si lointain dans le temps que rien ne nous en est parvenu. Sauf une chose : le soleil et la lune, fils et fille du ciel et de la terre, vivaient ensemble, comme la plupart des frères et sœurs. Ils jouaient souvent à cache-cache, mais le soleil perdait tout le temps. La lune et lui inventaient des histoires, des mondes imaginaires, ils créaient des êtres étranges. Bref, comme deux enfants qu’ils étaient en ce temps lointain, très lointain, ils étaient insouciants. Mais, bien sûr, il leur arrivait de se chamailler, et un jour, ou une nuit ? ils se disputèrent si violemment, avec tant de hargne et tant de cris, que le ciel et la terre décidèrent de les séparer. La lune d’un côté de la terre, et le soleil de l’autre côté. « Comme ça, on ne vous entendra plus ! Non, mais… ! »

    La lune baissa la tête. Elle alla, en traînant ses pieds de lune, se réfugier dans le coin sombre qu’on lui indiquait, sans rien dire. Dans sa tête de lune, on voyait bien qu’elle n’en pensait pas moins et qu’elle était toute renfrognée.

    Par contre le soleil laissa éclater son désespoir d’être séparé de sa sœur, d’énormes sanglots le secouèrent, et il pleura toutes les larmes de son corps. D’ailleurs, la source n’est pas tarie, car ceux qui ont attentivement observé le soleil savent bien qu’indéfiniment, une longue larme d’or coule de son œil gauche.

     

     



    Commentaire de patoulik (05/05/2007 08:37) :

    Ben mon vieux parole d'ancien, çà y en a d'être beau et chaud comme ses rayons au soleil qui nous dardent peut être par tristesse notre couenne comme tu le dis, bravo François çà se bonifie l'inspiration continue.Bisous




     

     

    Les pavés de Florence

    23/04/2007 22:35

    Les pavés de Florence


    Sous les forceps de pagne, la vallée ! 

    Sous les agrès de Calfe, l'enveloppe ! 

    Sous les cervelas de golfe, la nappe ! 

    Sous les palangres de clope, la fève ! 

    Ainsi que sous les plagales de crépon, la fève ! 

    Sous les favelas de crêpe, la plonge ! 

    Sous les verglas de pécan, la flopée ! 

     

    Et sous les vespas de Florence, les pavés, 

    Et sous les pavés de Florence, la plage ! 

     

     



    Commentaire de Simon G. (11/07/2007 20:39) :

    Mais c'est une liste.




     

     

    Les stalactites de la caverne d'Ali Baba

    12/03/2007 22:21

    Les stalactites de la caverne d'Ali Baba


    A Alcatraz, dans l’hamada, Mahatma Abraxas, hagard barman à Maharajah Nabab, chaparda Marsala. Patatras, Mahatma fracassa par hasard l’armagnac nacarat.

    - « Basta ! » clama Nabab, « Sparadrap avant tranchant, calmant panard sanglant », vlan dans patata à Mahatma !

    - « Ah, rajah, canard… » flatta M. “Smacks, fatmas, champ’, hasch ?  »

    - « Bacchanal catalan ! »

    - « Charmant malabar attachant ! » scanda M.

    - « Kazakh rampant, charlatan gnangnan, chacal jacassant ! »

    - « Blablabla » s’acharna M.

    - « Taratata ! Va dans la kasbah d’Ala Baba, fatras abracadabrant !! »

    Là, pan ! N. frappa M. par kandjar.

     

    Vachard, l’Nabab…



    Commentaire de avrumshmil (02/04/2007 08:57) :

    Aïe!!! Patatras, j'l'a attrapa en plat sur la tata, la stalactata d'Ali Baba...ouïe, ouïe, ouïe, ça m'a fa très mala à la tata!!!




     

     

    Chevalier dogon

    05/03/2007 21:46

    Chevalier dogon


    Il y a longtemps, bien longtemps, un chat, très vieux, était utilisé par les Dogons du village Niongono au sommet de la falaise de Bandiagara.

    Ce chat, très spécial, servait de levier tout en haut du puits sur la place centrale du village. Il était en quelque sorte la pierre angulaire d’un mécanisme ingénieux qui soulageait l’effort nécessaire pour relever les calebasses pleines d’eau.

    Son pelage noir parsemé de quelques taches blanches luisait comme un ciel nuageux à la tombée de la nuit. Les villageois le respectaient, non seulement pour sa fonction d’une utilité certaine, mais surtout pour son air altier, quand, le soir, il traversait la place, la queue bien droite, la tête fière, semblant régner sur tous.

    Pour conserver sa ligne, fine, il lui était interdit de manger pain, produits laitiers et tout ce qui aurait pu le faire grossir. Evidemment, être utilisé comme levier n’était pas une sinécure, mais en compensation, le chat pouvait lutiner toutes les chattes du village.

    Aussi, on l’appelait « Paillard, le chat levier sans beurre et sans brioche. »





     

     

    La vie

    04/02/2007 14:27

    La vie


    Il y a quelques mois, dans un vieil hôtel napolitain, au bruit feutré assourdi pas les générations de moquette successives sur les murs, un mourant, sexagénaire, me murmurait à l’oreille : 

     

    « La police a découvert qu’on utilisait un doigt de cadavre pour s’identifier à l’entrée des banques. Ils avaient mis partout des lecteurs d’empreintes digitales. »

     

     

    Une si longue vie 

    Si peu de bonheur

     

     

    « Au début, j’allais dans les morgues, la nuit, couper quelques doigts pour le mois. Mais après, les flics ont réagi, ils ont ajouté à chaque capteur, un détecteur thermique. Il fallait que le doigt soit à la bonne température. On a essayé de le chauffer juste avant, mais ça marchait pas. »

     

     

    Pourquoi on grandit 

    Tout le mal vient de là

     

     

    « Alors, j’ai eu l’idée de couper des mains et d’en faire des gants très fins, juste l’épaisseur de l’épiderme. En fait, on ne conservait que la couche basilaire. Les gants étaient d’une légèreté incroyable, comme des gants de chirurgien (rire). Comme j’avais eu l’idée, c’est moi qu’on a chargé d’approvisionner le taxidermiste. »

     

     

    Tous ces gens 

    Qui valent mieux que moi

     

     

    « Qu’est-ce que j’ai pu en couper, des mains ! D’abord, il fallait faire les essais, après, ça marchait plutôt bien. On s’est vite rendu compte que les mains de femme étaient plus faciles à travailler, va savoir pourquoi. Je choisissais les femmes au toucher, évidemment (rire), j’essayais d’imaginer leur peau chaude ; à la fin, j’avais attrapé le coup de main, si on peut dire (rire) »

     

     

    Une deuxième chance 

    C’est possible ?

     

     

    « Tu vois, dans la valise, là, sous le lit, il y a plusieurs dizaines de gants, que des mains droites (rire). J’aime bien ceux qui ont la marque des bagues… La dernière banque, les flics nous y attendaient. Qu’est-ce que ça fait mal, cette blessure au ventre. A la r’voyure, mon p’tit vieux ! »

     

     

    La vie 

    Est  réelle

     

     





     

     

    La clef

    19/11/2006 19:22

    La clef


    Au récent Congrès de "Pathologie Traumatique de la Radio-Ulnaire Distale", le professeur Georges B. m’emmena visiter l'Abbaye Saint-Martin d'Ainay. Dans un coin de la crypte, sous la chapelle Sainte-Blandine, s’élève une petite statue blanche de Saint Guérin, en évêque, une clef à la main.

    Le professeur, en veine de confidences, ce jour-là, après avoir rejoint le froid lyonnais de cette fin d’après-midi de décembre, se rapprocha de moi et commença à me parler comme pour se délivrer d’un lourd secret :

    « Chez nous, dans le garage, nous laissons depuis toujours, une clé pour notre fille, qui de temps en temps, vient chercher une affaire ou une autre. Elle a bien évidemment une copie de la clé du garage, clé beaucoup moins onéreuse à refaire en cas de perte. Il y a un peu plus d’un an, nous sommes allés avec ma femme, rhumatologue, elle aussi, à un congrès, à Berlin. Peu importe d’ailleurs, toujours est-il que pendant cinq jours, nous fûmes absents de la maison. Des peintres avaient été chargés de rafraîchir les volets de toute la bâtisse. Bien entendu, nous leur avions confié une clé du garage dans lequel ils se changeaient et entreposaient leurs outils et la peinture. Ils étaient là tous les jours depuis une semaine quand nous sommes partis. Nous avions noté (enfin, surtout moi, à vrai dire) qu’une jeune femme les accompagnait. Une jeune femme au style « gothique » suffisamment rare dans notre quartier pour être remarquée. A notre retour, nous avions un petit mot de notre fille, dans la boîte, disant qu’elle était passée un soir et n’avait pas trouvé la clé de la maison à sa place habituelle. Effectivement, plus de clé derrière la porte du garage. Les peintres consultés n’avaient rien remarqué. Ne voyant plus la jeune femme, nous avons appris que deux jours avant, en milieu de matinée, elle était entrée dans le garage, et en était repartie précipitamment, et que les peintres ne l’avaient plus revue depuis lors. Celui qui la connaissait le mieux se demandait même où elle avait bien pu passer.

    A ma place, me dit-il, tu aurais sans doute alerté le commissariat, comme je l’ai fait le lendemain.

    Nous avons changé notre serrure, puis quelques jours se sont écoulées. Les volets avaient retrouvé leur belle couleur jaune. Le jardin retrouvait ses couleurs d’automne, et cet incident commençait à ne plus être qu’une anecdote. C’est alors que le commissaire M. nous a appelé. Le lendemain matin, dans son bureau, il nous fit part de la disparition tragique de la jeune femme. En effet, pour lui demander des explications, les policiers de son quartier s’étaient rendus à son domicile. Surprise en plein deal, elle avait voulu s’échapper par les toits, et avait glissé sur les tuiles mouillées. Quand nous sommes rentrés chez nous, l’amertume était forte. Une grande tristesse nous accablait, le ciel était noir, il pleuvait, comme la veille, et comme le lendemain. Le froid arrivait, le vent faisait tourbillonner quelques feuilles tombées des tilleuls et des saules. Les quelques jours qui ont suivi n’ont pas été très gais.

     Peu après Noël, en cherchant du lustrant pour plantes vertes, dans un pot, entre deux rouleaux de ficelle, un briquet orange, vide, une prise multiple, une boîte de punaises et un tube de colle bouché, j’ai retrouvé la clé. Alors, je me suis souvenu que le jour de l’arrivée des peintres, je l’avais mise là pour ne pas la laisser à leur portée. »



    Commentaire de Jidé. (05/12/2006 00:48) :

    A ce jour, "42 articles publiés". Doux moment.


    Commentaire de Mme CHOMSKY (11/12/2006 19:26) :

    Peut-on raisonnablement penser que la décision du professeur , décision violente à mon avis , d'aller dénoncer cette jeune femme gothique, est à mettre en lien avec son goût pour l'art roman , si magnifiquement représenté à Ainay ? n'est ce pas tout simplement encore un conflit de génération ( d'autant qu'il semble ne pas très avoir confiance dans les jeunes , puisque sa propre fille n'a pas la clef de sa maison ! )Et sa femme dans tout ça ?




     

     

    Plagiaire par anticipation

    20/09/2006 22:10

    Plagiaire par anticipation


    En revenant du greffe du tribunal de commerce, rue Médéric, à Paris, cette semaine, j’empruntai la rue Simon-Crubellier. Perdu dans mes pensées, je bousculai un homme que je n’avais pas vu, et en me retournant pour m’excuser, je découvris avec stupeur qu’il s’agissait  de Maurice Étienne Legrand. « Inattentions et sollicitudes » s’esclaffa t’il !
    - Tu as raison pour l’inattention, mais tu sais bien que je n’arrive pas à en faire une seule, de tes sollicitudes.
    - Pourtant, c’est simple. Tu connais Lambert Wilson ?
    - Bien sûr, mais quel rapport ?
    - Eh bien, son frère Landos prétendait avoir tout bien fait
    Pourtant, à bien y regarder, là sont les faits :
    Qu'a Landos bien fait ?

    Après une bonne pinte de rires, nous nous quittâmes sur un vigoureux « Vive la France »



    Commentaire de adele (21/09/2006 22:21) :

    J'ai compris !!!!!


    Commentaire de Pierre (01/10/2006 19:13) :

    alors, on se le fait ce petit mâchon?




     

     

    Oedipe

    09/08/2006 08:15

    Oedipe


    Il y a une quinzaine d'années, Antonio Paolucci, le conservateur de la Galerie des Offices, me pilotait dans une visite rapide de la collection Bonacossi. Un travail en cours nécessitait l'examen approfondi d'un tableau qui s'y trouvait. Cependant, une autre œuvre attira mon attention, un grand tableau de Véronèse, haut de près de deux mètres cinquante. Mon oeil se fixa tout de suite sur un détail : le tableau représente Iseppo da Porto, en pied, attirant, d’un geste affectueux, son fils contre lui. Le comte a enlevé son gant, et le fils, comme pour se rassurer, a glissé sa petite main dans celle, puissante, de son père. Il s’accroche à son bras…

    Et là, boum, au milieu d'une vingtaine de touristes et sous les yeux éberlués d’Antonio, tout d'un coup, je me suis mis à dévisager chacun, me demandant qui j'étais, ce que je faisais là, posant des questions à mes voisins en français, en italien, leur regard incrédule étant la seule réponse que j'obtenais. A ce qu'on m'a dit, j'avais l'air hagard, menaçant. Enfin, je m’évanouis.

    Le lendemain, après une bonne nuit à l'hôpital Santa Maria, Graziella Magherini vint me voir et m'annonça, triomphale (enfin, c'est l'impression qu'elle me fit) :

    "Encore un syndrome ! Vous êtes le troisième, cette année, et pourtant, nous ne sommes qu’au printemps."

    Plus tard, on m'expliqua ce qu'était le syndrome de Stendhal, ça n'avait été qu'une anecdote pour moi, une parenthèse de quelques heures. Mais, mais, mais, maintenant que j'y repense, il me revient quand même que la nuit fut agitée. Alors que je commençais à somnoler, il pouvait être trois ou quatre heures du matin, mon voisin de chambre émit un son sourd ; dans le silence feutré de l'hôpital, je n'entendis bientôt plus que ça. Ce son rauque qui prenait de l'ampleur. Mon voisin ronflait de plus en plus fort. Mon voisin ronflait abominablement. Ce son me devint vite insupportable. Pendant de longs instants, je tentais de me raisonner, mais brusquement, je me vis, quasiment comme un automate, sans que mon cerveau n'arrive à maîtriser mon corps, me lever, prendre mon oreiller et lui appliquer de toutes mes forces sur le visage. Moins d'une minute et il ne se débattait plus. Je me suis recouché, et j'ai oublié tout ça.

    Avais-je rêvé ? Toujours est-il que les infirmières, à mon réveil, m'apprirent que mon voisin (un homme qui avait l'âge de mon père) était parti de bonne heure. Je n'osais pas poser de question, et encore maintenant, je me demande…

     

     





     

     

    Cave

    22/07/2006 12:06

    Cave


    « On était en 42. Les Besset, des petites gens, bien tranquilles, occupaient la maison d’à côté. Lui, récent retraité, s’occupait de son jardin. Elle, un peu plus jeune, faisait des ménages, le matin. Entre voisins, on se fréquentait, on se parlait souvent, surtout pour parler du temps et de la guerre. Mon mari était prisonnier. Ma mère, mes beaux-parents et moi avions la chance d’avoir des amis paysans chez qui nous allions nous ravitailler. Au retour, il y avait toujours un petit quelque chose pour les Besset.

    Un matin, des gendarmes sont venus, avec un allemand, et on les a vus ressortir, accompagnés de Monsieur Besset. Celui-ci, se retournant, nous a lancé, à nous sur le pas de notre porte : « Quand ma femme reviendra du travail, vers dix heures, dites-lui qu’ils m’ont emmené pour une vérification. Qu’elle m’attende, il n’y en a pas pour longtemps .» Vers dix heures, sa femme, elle n’était pas là, A onze heures, non plus. On ne l’a jamais vue revenir de ses ménages. Lui non plus, on ne l’a jamais revu.

    Beaucoup de gens à cette époque avaient une arme chez eux, c’est d’ailleurs pour ça que les allemands avaient exigé que les français en zone occupée remettent leurs armes à la Kommandantur, sous peine de mort ; mon beau-père, d’ailleurs, avait enterré son fusil dans le jardin, il doit toujours y être. Monsieur Besset avait caché son pistolet bien enveloppé de papier journal, dans sa cave. Une proche cousine, lui avait demandé de garder le sien. Il l’avait aussi bien enveloppé pour ne pas qu’il s’abîme, et avait collé une jolie étiquette avec le nom et l’adresse de la cousine.

    Monsieur et Madame Besset avait d’autres cousines. Une d’elles était fâchée, on ignore pourquoi. Toujours est-il qu’elle avait dénoncé ses cousins aux allemands. Après avoir emmené Monsieur Besset, ils avaient été chercher Madame Besset à son travail, puis la cousine à l’adresse indiquée sur le paquet.

    Quand je vois une entrée de cave, ça me revient toujours, cette histoire »

    Oui, Maman.





     

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