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Le blog de Larry Cot senior
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Le blog de Larry Cot senior

VIP-Blog de Larry
  • 58 articles publiés
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  • Créé le : 05/06/2005 17:59
    Modifié : 27/06/2009 13:46

    Garçon (59 ans)
    Origine : Val d'oise
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    Histoire vraie

    27/06/2009 13:46



    Cette année-là, Judy avait dégusté. Les problèmes s'étaient accumulés. Parmi les plus importants, elle avait perdu son emploi, mais heureusement l'agence d'intérim dans laquelle elle s'était inscrite lui avait proposé il y a quelques mois ce job de « technicienne de surface ». Bien sûr, c’était tôt le matin, bien sûr, c’était loin de chez elle, bien sûr, c’était peu payé, mais au moins, elle pouvait assurer son loyer. Et puis, après ça, elle avait perdu son mari, un ivrogne qui la battait. Il ne ramenait jamais d’argent à la maison, que des coups, mais elle n’arrivait pas à lui dire de partir. Eh bien, il était parti de lui-même, après un coma éthylique, alors qu’il était en soins intensifs au Wesley Hospital de Brisbane, le cœur avait lâché. Bon débarras, mais quand même elle se sentait bien seule.

    Alors, ce matin-là, elle prend le premier bus, comme d’habitude quasiment vide, et après deux changements elle arrive sur son lieu de travail. Elle récupère ses clés à la sécurité, et dans le vestiaire, enlève son manteau, met sa blouse, et se charge du lourd aspirateur qu’elle va traîner de couloir en couloir, d’étage en étage. C’est un peu sa croix, cet aspirateur, bien qu’à roulettes… Elle se dirige vers la première chambre.

    Ce même matin, Jeff fut réveillé par le téléphone. Il avait passé une nuit plutôt arrosée, et avait très mal au crâne. L’hôpital lui demandait de passer de toute urgence. Angoissé, et presque certain de ce qu’on allait lui dire, il apprit de la bouche de l’infirmière chef que sa compagne venait de mourir, arrêt cardiaque. Elle était depuis deux jours dans cette chambre 311, en soins intensifs. Elle n’a pas supporté le traitement, pensa t’il, mais le médecin qui le reçut lui dit que non, elle réagissait bien, tout semblait bien se passer, il doit y avoir une autre raison, médecine pas science exacte, impondérables, condoléances, regrets… Jeff, effondré, en quittant l’hôpital, croisa un de ses collègues du commissariat, à qui il apprit la nouvelle, et l’autre : « mais c’est pas croyable, ça fait presque un mort par semaine dans cette chambre, depuis des mois, bon, c’est vrai, ils sont en réanimation, traitements lourds, mais quand même, ils ne sont pas tous à l’article de la mort, il faut enquêter, je m’en occupe, je vais en parler au commissaire. » Le commissaire demanda à deux flics (pas Jeff, quel tact !) de surveiller jour et nuit cette fameuse chambre 311. Et c’est ainsi qu’une semaine après, le mystère fut élucidé.

    Judy, comme tous les vendredi matin, vers 6h, après la 310 entre dans la 311, et là, pour brancher son aspirateur, elle débranche le respirateur artificiel.





     

     

    Fin

    20/10/2008 15:24



    Comme, dans "La belle et la bête", Jean Marais, par la magie du film projeté en marche arrière, de bête couchée, abattue, se redresse jeune homme vaillant et charmant - "Mes parents ne croyaient pas aux fées..." - le loup, le grand loup, sous mes yeux ahuris se transforma, en un instant qui semblait ne jamais vouloir finir, en un beau jeune homme, la moustache brune bien taillée, portant chapeau de feutre, dont le regard bleu, si clair, me fit fondre immédiatement. Mon père était devant moi, me tendait la main, comme jamais de son vivant. Ce qui m’étonnait le plus, me stupéfiait, c’était son regard si doux, posé sur moi, avec cette pointe d’ironie que je lui voyais souvent, mais aujourd’hui, le regard était bienveillant, affectueux, il ne me menaçait pas, je n’avais pas peur. J’accrochai ma main dans la sienne, et tous les deux, nous nous enfonçâmes dans la forêt. Rien n’existait plus que mon Papa, ma main dans la sienne, et ce pas lourd et rassurant à côté du mien. Jamais je ne l’avais intéressé, les seules fois où j’avais semblé compter pour lui, c’était quand je le dérangeais, quand il me disait d’aller ailleurs. Dans cette forêt, j’existais enfin à ses yeux. Bien qu’il ne m’eût point parlé, il m’avait regardée, il tenait ma main, et il m’emmenait avec lui. Combien de fois, enfant, je l’avais vu partir seul ou avec un de mes frères. « Papa j’ai envie d’aller avec toi, Papa ! » Il ne se retournait même pas.

    Au bout de quelques minutes, une cabane, fumante, éclairée, entourée de loups assis nous ouvrit sa porte. Là, un grand lit, comme dans le Chaperon rouge. Mon père me regarda, et, enfin, me parla. Mon Dieu, ces paroles, cette voix, après tant d’années. Il me dit gentiment, que je devais m’allonger sur ce lit, et qu’il allait me lire une histoire. Moi, telle la petite fille que j’étais redevenue, je me suis couchée, mon père amena une chaise près du lit, ouvrit un livre et commença sa lecture. Il ne fallut que quelques pages pour que le sommeil arrive, et je m’endormis, heureuse comme jamais, pour toujours.





     

     

    Pas chaud

    09/03/2008 21:34



    Il fait froid, j’ai faim, j'ai soif, et malgré la lune, toute cette neige blanche est très sombre; les loups ne bougent pas. Ils dorment. De temps en temps, je klaxonne. Trois points, trois traits, trois points. C’est bizarre, ça m’est revenu tout de suite, et pourtant ça date de longtemps, quand je lui faisais réviser l’alphabet morse, pour son brevet de pilote, quand nous étions encore heureux, insouciants, « l’avenir devant » comme disait ma grand-mère, que des bonnes choses en perspective, avant la trahison, cette abjection qui nous fait tout le temps regarder en arrière, comme si le plus important, maintenant dans notre vie se trouvait derrière nous, dans notre passé commun, et que rien d’autre dans l’avenir n’aurait une saveur assez forte pour pouvoir effacer un jour cette amertume.

    Je klaxonne des séries de SOS régulièrement, non seulement pour essayer d’appeler à l’aide, les sons portent plus loin la nuit, mais aussi, et de plus en plus j’y prends plaisir, pour réveiller les loups, les déranger, leur montrer que moi l’être humain, je suis la plus forte, que je ne serai pas leur victime passive, qu’ils ne sont que des animaux, et que oui, bien sûr je suis chez eux en quelque sorte, mais que je représente la culture contre la nature, l’intelligence, la réflexion contre l’instinct, et que l’ordre des choses ne peut être changé, même cette nuit de pleine lune.

    Effectivement, ils sursautent à chaque SOS, mais petit à petit, ils ne s’allongent plus, ils restent assis et ils se regardent, j’ai l’impression qu’ils sont surpris et amusés. « Quelle prétention, quelle naïveté, quel manque de lucidité ! » semblent-ils me dire de leur œil ironique. Eux aussi, de temps en temps se mettent à hurler. Alors, arrivent d’autres loups, et maintenant, ils sont très nombreux, tout autour de la voiture.

    Pourtant, un seul dort toujours, ou tout au moins reste allongé, ne réagissant ni aux hurlements, ni aux coups de klaxon. C’est le plus grand, le plus vieux, sans doute, son pelage étant bien plus gris que celui des autres, à ce que je peux en voir dans cette lumière blafarde. Seules, ses oreilles pivotent, à l’affut. Je ne sais pas pourquoi, mais bientôt je ne vois plus que lui. Il est le seul que je regarde. Je suis persuadée qu’il va bouger, qu’enfin il va me regarder, et j’attends tout de ce regard, la vie, le bonheur, la paix, comme une renaissance, comme si ce loup, cette louve peut-être, doit changer ma vie, comme si la dispute de ce soir, la colère qui s’en est suivie, ma fuite au hasard, ma panne d’essence, tout cela a été prévu, calculé, décidé par une sorte de puissance invisible, et à l’instant, je sais dans mon for intérieur que je n’ai vécu jusqu’à présent que pour ce moment, où cet animal allongé, aux aguets, n’attendant qu’un signe du destin, me regardera enfin.

     



    Commentaire de Liloo (25/05/2009 06:00) :

    Que de messages cachés, dissous, simplement susurrés... Félicitations, à quoi la prochaine ?

    http://www.lesrevesdelena.zeblog.com



     

     

    Froid

    08/02/2008 09:32



    La nuit commençait à tomber, et les loups s'approchaient de la voiture. Mais comment en étais-je arrivée là ? D'abord, le panneau "Route interdite". Avec le 4x4 et les pneus neige, je m'étais dit que je ne craignais rien; ça devait passer. Effectivement, aucun problème. Mais quand, après au moins dix kilomètres, le panneau "Réserve protégée - Animaux dangereux" m'a avertie, le bon sens aurait du me dicter de faire demi-tour. J'aurais du rebrousser chemin, et en ce moment, je serais dans ma chambre d'hôtel, ou avec les autres à bavarder autour d'un vin chaud. Mais non, ma colère m'a poussée à continuer. Résultat, je suis là, dans la neige, dans une voiture en panne, le froid pénétrant tout doucement dans l'habitacle, comme de l'eau glacée qui remplit une baignoire. C'est bizarre que je sois tombée en panne d'essence, je pense toujours à faire le plein, c'est bien la première fois. Peut-être la dernière, je vois une dizaine de loups qui tournent tout autour. Leur regard m'évite. Pas de réseau. Quelle conne ! Son coup de fil m'a énervée, il fallait que je roule pour me calmer, il fallait que je m'isole ! C'est réussi. J'ai soif, et je ne peux pas sortir, dès que je fais mine d'ouvrir la porte, ils s'approchent encore un peu.
    Il fait nuit. Je ne distingue qu'à peine leur ronde. Ah, non, ils sont tous immobiles, ils attendent, à plat ventre. J'ai peur... Les phares, le klaxon, ils ne bougent même pas, ironiques, comme s'ils étaient plus lucides que moi sur la situation. J'ai peur...



    Commentaire de Georges Brougnard (08/02/2008 09:54) :

    En panne avec un 4x4 ? Drôle d'histoire.

    http://www.chez.com/brougnard/



     

     

    Rue des Mathurins

    25/11/2007 17:25

    Rue des Mathurins


    Il se trouve qu’un de mes amis, jeune, habite dans le quartier de l’Opéra, l’ancien, Garnier. La semaine dernière, comme souvent, en allant acheter mon café, je passais rue des Mathurins, et à la hauteur du 18, je me cognai à mon ami qui sortait de l’immeuble.

    « Tiens, que fais-tu là, Pétula, etc… » Au bout de deux minutes, mettant machinalement sa main dans sa poche, mon ami s’écria : « Mince ! J’ai oublié mon portable là-haut. Eh bien, viens avec moi, je vais te présenter.» Et en gravissant les étages, il me raconta qu’il avait sympathisé avec un vieux monsieur qu’il rencontrait souvent chez les commerçants du quartier, que ce vieux monsieur venait de l’inviter chez lui où un groupe d’amis étaient réunis, et qu’il avait passé un fort bon début d’après-midi, à discuter autour d’un café avec toutes ces personnes, certes âgées, désuètes, mais très agréables.

    Nous arrivons donc devant l’appartement et malgré plusieurs coups de sonnette suivis d’un tambourinement, la porte ne s’ouvre pas. Le voisin, alerté par le bruit, nous explique que le propriétaire est décédé depuis au moins une dizaine d’années, et que d’ailleurs cet appartement est inoccupé. « Impossible, j’y étais il y a un quart d’heure avec plusieurs personnes ! » insiste mon ami. Le ton monte ainsi que le concierge qui, inquiet, et croyant se trouver face à une tentative de cambriolage, appelle la maréchaussée.

    Au commissariat, devant l’inspecteur de service, les affirmations troublantes de mon ami, mon témoignage, font qu’on prévient l’actuel propriétaire de l’appartement. Celui-ci arrivé, nous nous rendons tous sur place. En pénétrant dans les lieux, mon ami est saisi de stupeur : effectivement, personne. Il reconnaît bien le long couloir qui part sur la gauche, la pièce où il se tenait, mais plus aucun meuble, tout est vide. Il s’approche de la cheminée, et là, il découvre, sous une épaisse couche de poussière… son portable.



    Commentaire de M. et A. (25/11/2007 22:23) :

    M. dit : "ça fait peur !" et A. voudrait connaître la suite...


    Commentaire de as (26/11/2007 10:14) :

    Tout ça n'est qu'une question d'espace-temps... Tout simplement!!!


    Commentaire de Arnold (26/11/2007 11:09) :

    Eh bien moi, il m'est arrivé la même histoire, ou presque... La semaine dernière ayant une fois de plus perdu mon portable, je m'étais mis à sa recherche dans toute la maison et en soulevant une vielle couette couverte de poussière dans une pièce où l'on va rarement, j'ai trouvé un vieux monsieur très gentil.


    Commentaire de cc16 (26/11/2007 13:51) :

    s'il avait demandé au voisin de l'appeler sur son portable tout le monde l'aurait cru dès le début !...bizarre... vous avez dit bizarre ? comme c'est bizarre ! Moi je dis qu'il bleuffe ! j'aimerais quand même connaître la suite...il y a mamouth sous gravier !


    Commentaire de Laure M. (01/01/2008 15:11) :

    Bonjour, Moi, c'est mon ex qui a perdu son portable avec des photos et vidéo de moi. Si vous le retrouvez un jour en faisant les poussières, j'aimerais bien le récupérer pour éviter que les photos se retrouvent sur internet. Merci d'avance. J'y vais, j'ai piscine. Laure M.

    http://rumeursdunet.com/laure-manaudou-trahie-par-son-adn

    Commentaire de caillou (06/01/2008 19:33) :

    Super! C'est d'autant plus beau que cela commence comme une histoire vraie… Je me suis fais prendre! Amitiés. Caillou

    http://cailloutendre.unblog.net/



     

     

    C'est la fin (deuxième version)

    18/11/2007 12:06



    Une femme marche de long en large. Tout à coup, elle s’arrête et crie.

     

    « Il faut que je parle ! Je deviens folle ! Je n’en peux plus !!

    Elle n’a pas été dure, cette guerre. Rapide, oui, mais pas dure. Meurtrière, ah, ça, oui, mais pas dure. Deux, trois jours, pas plus. Moi, j’étais à l’abri … dans l’abri. Quand le bruit s’est arrêté, j’ai attendu un peu, jusqu’au lendemain, et je suis sortie tout doucement, très lentement, avec précautions.

     

    Alors là, c’était impressionnant ! Plus un immeuble, plus rien au-dessus de vingt centimètres, à perte de vue, juste un horizon légèrement fumant et brumeux, et surtout pas un bruit, pas de vent, pas un mouvement, comme dans mon abri.

    Les premiers jours, je ne m’éloignais pas trop, je revenais toujours le soir. Après, je me suis enhardie, je prenais des provisions et je me lançais dans des incursions de plusieurs jours, je suis même partie plus d’une semaine, une fois. A chaque fois dans une direction différente, mais rien à faire, pas âme qui vive. Des gravats, oui, des bouts de poutrelles aux formes bizarres, tordus comme des trombones, et toujours cette brume qui filtre du sol, mais pas un bruit, rien. J’ai commencé à me dire que je ne reverrais plus qui que ce soit de vivant. Finis les copains et les copines, finis les câlins du soir avec Maman, finie la langue baveuse de Milou dans mes oreilles. J’ai beaucoup pleuré. Tant et tant que je n’avais plus de larmes, juste des hoquets. Je pleurais sec. En fait, je ne faisais que dormir et pleurer. C’était comme si pleurer était devenu mon unique activité de la journée.

    Brusquement, un jour, j’ai arrêté de pleurer. La source était tarie. J’ai d’ailleurs aussi arrêté de dormir, ou presque. J’ai repris mes explorations, de plus en plus lointaines. Ça n’était pas possible, il devait bien y avoir d’autres vivants. Ce qui m’a le plus surpris, c’était que le vent s’était remis à souffler. Enfin un peu de bruit. Quand il traversait certains gros débris métalliques, on entendait… euh, j’entendais… un sifflement rauque, grave, aussi doux pour moi que la plus belle des musiques. Pourtant, malgré mes recherches, pas de traces, rien qui puisse laisser supposer qu’un jour, ici, la vie était présente partout.

    Ensuite vint une longue période de prostration, où je ne sortais quasiment plus de l’abri. C’est là que j’entendis du bruit à l’extérieur. Du bruit ! Du bruit ! Comme une folle, je me suis mise à courir dehors, en tombant à moitié, l’inactivité m’avait rendue faible. Et dehors, sous le ciel de plomb, mes parents ! Mes parents ! Ils se tenaient par la main, beaux, habillés de blanc. C’étaient mes parents ! Ils s’avançaient à ma rencontre en marchant tranquillement, et en me souriant. Quand je suis tombée dans leurs bras, ma tête a cogné un rocher au sol. J’étais passée au travers d’eux, qui n’existaient que dans mon imagination.

    Ce fut plus dur après.

    Ca fait longtemps, tout ça, et je sais bien que je suis seule à jamais. Mon abri contient encore de la nourriture, mais j’aimerais mieux mourir, disparaître… comme tous les autres.  J’en ai assez de parler à ce vide ! Ce vide !! CE VIDE !!! »

     

     

     

     

     

     





     

     

    Une bien belle histoire

    29/09/2007 12:48



    -         Ca me troue le cul, c’t’histoire !

    -         Quelle histoire, chère ?

    -         Ben, l’histoire de la famille DIPE. T’es conne ou quoi ? Tu la connais pas ?

    -         La famille DIPE  ? Serait-ce une famille du voisinage ? Nous n’avons pas été présentés, cependant.

    -         Mais non, T’es moelleuse du bulbe ? Les DIPE , des grecs clamsés depuis lulure.

    -         Lulure ?

    -         Ben y’a lulure, y’a longtemps. Ah, la gourdasse !

    -         Donc, chère, il est tout à fait normal que je ne les connaisse pas.

    -         Mais si, tu les connais. L’histoire des DIPE, tout le monde connaît. T’es vraiment bouchée à l’émeri !

    -         Pourrais-je vous demander, très chère, d’être un peu moins grossière ? Mes chastes oreilles ne souffrent guère pareil langage.

    -         C’est ça, c’est ça. Ecoute, les DIPE vivaient à Thèbes.

    -         Ah, oui, je vois.

    -         Ben quand même. Paraît que le fils DIPE, il aurait tué son père au Laos.

    -         Mais non, Laïos… Sophocle doit se retourner dans sa tombe !

    -         Quoi, Sophocle ? Non, c’est pas ça. Il avait des polypes.

    -         Ca n’est pas Dieu possible ! Il croyait que son père était POLYBE !

    -         Et le fils DIPE, il mettait des robes.

    -         Mérope, la femme de Polybe. Ca n’est pas elle qu’il mettait d’ailleurs… mais que me faites-vous dire ?

    -         Pète un coup, ça ira mieux ! Et l’autre, la Jocrasse qui couche avec son fils et qui fait semblant de rien voir ! Y en a un autre qui voit rien, c’est le mari de la Jocrasse. Pourtant ça crève les yeux que le fils DIPE, il est amoureux de sa mère !

    -         Bravo, c’est du meilleur goût, cette plaisanterie. Vous avez vraiment l’art de dénigrer les sentiments les plus tragiques. Ne vous souvenez vous donc pas qu’après avoir été abandonné sur le Mont Cithéron…

    -         T’es pas carré ! (Elle rit)

    -         Vraiment malin. Arrêtons là cette conversation, voulez-vous. Je ne supporte plus votre vulgarité.

    -         Te fâche pas, Mémère ! Et comme dit le fils DIPE quand ISMENE de ce qui le regarde pas : « C’est pas parce que t’as un crayon dans tes relations qu’il faut tirer ZIAS . »

    -         Alors, là, vraiment, çela suffit. Je m’en vais. Adieu ! (Elle sort)

    -         Ben quoi, c’était pourtant une belle histoire.





     

     

    Quand c'est fini...

    28/09/2007 14:47



    Une femme marche de long en large. Tout à coup, elle s’arrête et crie.

     

    « Il faut que je parle ! Je deviens folle ! Je n’en peux plus !!

    Elle n’a pas été dure, cette guerre. Rapide, oui, mais pas dure. Meurtrière, ah, ça, oui, mais pas dure. Deux, trois jours, pas plus. Moi, j’étais à l’abri … dans l’abri. Quand le bruit s’est arrêté, j’ai attendu un peu, jusqu’au lendemain, et je suis sortie tout doucement, très lentement, avec précautions.

    Alors là, c’était impressionnant ! Plus un immeuble, plus rien au-dessus de vingt centimètres, à perte de vue, juste un horizon légèrement fumant et brumeux, et surtout pas un bruit, pas de vent, pas un mouvement, comme dans mon abri.

    Les premiers jours, je ne m’éloignais pas trop, je revenais toujours le soir. Après, je me suis enhardie, je prenais des provisions et je me lançais dans des incursions de plusieurs jours, je suis même partie plus d’une semaine, une fois. A chaque fois dans une direction différente, mais rien à faire, pas âme qui vive. Des gravats, oui, des bouts de poutrelles aux formes bizarres, tordus comme des trombones, et toujours cette brume qui filtre du sol, mais pas un bruit, rien.

    Ca fait longtemps, tout ça, et je sais bien que je suis seule à jamais. Mon abri contient encore de la nourriture, mais j’aimerais mieux mourir, disparaître… comme tous les autres.  J’en ai assez de parler à ce vide ! Ce vide !! CE VIDE !!! »

     On entend un bruit derrière – Elle se retourne – Entre une infirmière

    « Faut pas crier comme ça, madame Thomas… Alors, comment ça va, ce matin ? Tenez, voila vos pilules »

     





     

     

    Terre sévère

    19/06/2007 22:47

    Terre sévère


    Terre inégalitaire. 

    Les prolétaires manifestèrent et se révoltèrent. 

    Les protestataires protestèrent 

    Les réfractaires désertèrent 

    Les volontaires résistèrent 

    Les velléitaires luttèrent 

    Les contestataires contestèrent, 

    Mais, minoritaires, ils périclitèrent.

    Alors, les gangsters totalitaires dictèrent leurs critères. 

    Ils tourmentèrent 

    Ils épouvantèrent 

    Ils dévastèrent 

    Avec leurs cimeterres, ils décapitèrent

    Ils exécutèrent 

    Ils ensanglantèrent. 

    Puis, ils maltraitèrent la terre avec du polyester, 

    Alors les mégaptères ripostèrent et affrontèrent les sectaires.  

     Le caractère délétère fut planétaire !

    Aussi, depuis, la terre est sévère…

     

     

     

     



    Commentaire de Ginette (11/07/2007 18:48) :

    sévère comme le père cela va sans dire.




     

     

    Vengeance

    20/05/2007 22:20

    Vengeance


    Esope raconte que le bûcheron ayant cassé le manche de sa cognée, demanda à la forêt de lui laisser prendre une branche pour reconstituer sa hache. La forêt, bonne fille, le laissa faire. Mal lui en prit, car le bûcheron, alors, revint et avec son outil tout neuf, coupa tous les arbres.

    Effectivement, la fable d’Esope s’appuie sur la réalité. Mais celle-ci est plus complète : le bûcheron, après avoir accompli son sinistre ouvrage, retourna dans son village, festoyer et s’amuser avec ses proches ; ce ne furent que danses, ripailles et beuveries. Cependant, chaque matin, quand, après une courte nuit, il s’éveillait, il se sentait de plus en plus raide. « La fatigue ! » pensa-t’il.

    A la fin de la semaine, la gêne était telle qu’il décida de se reposer. Pourtant, le phénomène ne fit qu’empirer, ses articulations se bloquaient d’avantage, et il finit par ne plus pouvoir se lever : il était devenu arbre, la forêt s’était vengée.

    Esope, ça, il ne le dit pas…

     

     

     

     

     





     

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